Prochaines séances
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EMILIA PÉREZ + 17h10
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BUFFALO BILL ET... + 18h10
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PERSONNE N'Y CO... + 19h30
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VERS UN PAYS IN... + 20h00
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UN PARFAIT INCONNU + 20h30
Les immanquables du Cosmo
Carine Tardieu orchestre avec délicatesse une valse des sentiments, des liens qui se nouent, évoluent, se resserrent ou se défont. Sa narration chorale, fluide et imprévisible, laisse tout simplement l'humain et la vraie vie prendre toute la place à l'écran : entre sourires et larmes, son film est aussi déchirant qu'attachant.
Après La nuit venue, Frédéric Farrucci revient à ses origines corses : Le mohican bascule de la chronique sociale au western, tout en forgeant une mythologie populaire marquée par le fossé entre les générations et les classes sociales : un grand film politique, passionnant de bout en bout.
Voici un film massif sous bien des aspects : durée, thématiques, scénario, mise en scène... Une fresque d'une telle ampleur est chose rare : si The brutalist est porteur de grandes promesses, il donne le vertige de les tenir. Face à ce travail d’orfèvre, nous voilà extatiques, avec aux lèvres un terme plus que jamais approprié : monumental !
Récit d’émancipation autant que western social ultra-réaliste, La Pampa impressionne par le naturel et la justesse de tous ses interprètes, qui incarnent fort le drame des pièges identitaires, des rapports de force sournois, la liberté des échappées belles et des transcendances possibles.
Après Johnny Cash dans Walk the line, James Mangold conte les débuts de Bob Dylan avec un raffinement discret. La proximité de la caméra, la reconstitution d’époque et, surtout, la performance vocale, musicale et dramatique de Timothée Chalamet, créent une immédiateté telle qu’on a l’impression de vivre l’Histoire en direct.
En s'inspirant de la disparition de Rubens Paiva, Walter Salles illustre magnifiquement la dictature militaire brésilienne des années 70 et livre une expérience cinématographique puissante. Drame familial solide et bouleversant, Je suis toujours là dévoile (enfin) une page honteuse de l’histoire brésilienne.
Pour son premier long-métrage en langue anglaise, Almodóvar fait le choix de réunir deux immenses actrices. Le coeur du film réside dans la beauté de leur lien, une amitié sororale précieuse, leur permettant d’envisager la fin d’une façon presque novatrice. Un film doux et affuté qui raconte une émancipation vitale, jusqu’au dernier souffle.
Ce film sans parole, visuellement somptueux, s'adresse tout autant aux adultes qu'aux enfants : chacun.e y trouvera de multiples raisons de s'émerveiller. Impressionnante et divertissante, cette course folle à travers les éléments déchaînés est d'une beauté renversante. Let's go with the Flow, miaow !
Emilia Pérez ouvre la porte à des horizons insoupçonnés : une comédie musicale en langue espagnole mêlant film noir, mélodrame et soap opera, traitant à la fois des cartels et de la transidentité. Capable de mêler le kitsch d'Almodóvar à la cruelle réalité mexicaine, Emilia Pérez est un film fou, aussi époustouflant que bouleversant.
Les semaines se suivent et se ressemblent : si d’un côté le monde va de mal en pis, de l’autre le cinéma se porte plutôt bien. Ce constat mériterait sans doute développement et nuances, mais il représente tout de même plutôt bien notre sentiment... Aussi, nous nous en tiendrons ici seulement à la seconde affirmation – c'est notre métier, après tout. N'y voyez pas une forme de fuite ou un déni de réalité, c'est en fait tout le contraire : il nous semble actuellement que le cinéma est bien plus en prise avec le monde, bien plus connecté à ses habitant·es que tous ceux qui affirment parler en leur nom et vocifèrent avant tout pour leur propre intérêt depuis un hémicycle, un plateau télévisé ou un bureau ovale. Surtout, il véhicule par son existence même des valeurs dont nous avons tant besoin : l'ouverture aux autres, la tolérance, la compréhension et la bienveillance.
D'ailleurs, vous ne vous y trompez pas : vous êtes venus nombreux prendre votre dose de réel directement sur grand écran. Vous y avez rencontré, pêle-mêle : un jeune homme débarqué comme par enchantement du Minnesota pour mettre New-York, l'industrie musicale et même le monde entier à ses pieds ; une famille brésilienne dévastée par les ravages d'une dictature militaire jusqu'ici peu représentée ; deux amies qui choisissent d'affronter à leur manière la maladie et la mort ; une femme japonaise ébranlée par le retour inattendu de son mari. Vous vous êtes amusés des déboires sentimentaux d'une apprentie écrivaine et vous avez partagé le dernier été compliqué de deux copains inséparables. Pour toutes ces visites qui furent aussi des voyages, nous vous remercions et nous espérons que vous réserverez le même accueil à l'architecte brutaliste hongrois et au berger corse qui passeront chez nous quand vous lirez ces lignes...
D'autres explorations enrichissantes sont au programme des six semaines à venir. Lointaines, d'abord : la Chine et ses villes fantômes, oubliées, peuplées d'âmes solitaires et de chiens errants avec Black dog ; le Japon dans Black box diaries, combat d'une journaliste pour faire reconnaître le viol dont elle a été victime face à un système judiciaire et médiatique patriarcal ; un village italien rattrapé par la guerre avec Vermiglio ou la mariée des montagnes ; l’Egypte où Les filles du Nil s'expriment en formant une troupe de théâtre de rue ; la Norvège avec La convocation, réunion scolaire au bord de l'implosion. Plus introspectives ensuite, par différentes manières d'appréhender le deuil : en partageant la solitude de la perte avec les autres sous le soleil islandais dans When the light breaks ; en laissant libre cours à ses pulsions de vie, entraînant rencontres inattendues, chemins de traverse et cyclones émotionnels dans L’attachement ; en guidant ceux qui restent depuis l'au-delà pour faire la paix avec sa propre histoire dans Yokai, le monde des esprits. Artistiques, enfin : les oeuvres sublimes et énigmatiques du peintre Diego Velázquez ; le destin tragique de Brian Jones et les Rolling Stones – dont il est le fondateur méconnu ; le rap irlandais et engagé du groupe Kneecap ; les prémices du septième art, revisités par le finlandais Juho Kuosmanen dans ses Contes de Kokkola ou restaurés par Thierry Frémaux dans Lumière, l’aventure continue !
Le Cosmo est aussi un espace d'échanges et de discussions : autour du continent Latino-Américain avec le Festival Cinélatino et du Moyen-Orient avec Ciné-Palestine, mais aussi autour des films mondo, du télétravail du sexe, des méandres de la mémoire ou tout simplement du cinéma grâce au Cosmo-Club animé par Adrien Lacombe. Enfin, nous aurons l'occasion de partager notre chagrin mais surtout notre amour pour le génial David Lynch au cours de la nuit hommage qui lui sera consacrée.
Le cinéma se porte plutôt bien, donc ; nous espérons que ces quelques propositions en constituent une preuve. Comme le dit Thierry Frémaux dans le commentaire accompagnant les « vues » des frères Lumière : « le cinéma me dit qui je suis et il me dit qui sont les autres ; veiller à son avenir, c'est prendre soin de nous-mêmes ». Dans les semaines à venir, prenez donc soin de vous !
Le Cosmo, comment ça marche ?
Nos tarifs
Tarif normal
8€
(Tarif moins de 14 ans : 4,50€)
Abonnements
55€
Le carnet de 10 entrées non-nominatives, valables éternellement au Cosmo et dans tous les Utopia
Soit 5,50€ la place
« Happy-hours »
4,50€
• Le mercredi : toute la journée
• Tous les jours : les séances avant 13h (quand il y en a)
• Le mardi et le jeudi : les séances après 21h
Autres infos
Pas de retard
Nous ne diffusons pas de publicité, l’heure indiquée est celle du début de film. Soyez à l’heure : une fois le film commencé, nous ne vous laissons plus entrer en salle.
Vente des tickets
Vente des billets sur place uniquement pour les films en programmation régulière, vous pouvez acheter vos places pour toutes les séances de la journée.
Pour les séances spéciales (avant-premières, rencontres, etc), les tickets sont en vente une dizaine de jours avant la séance, sur place ou en ligne : la date de début des préventes est précisée sur la page présentant la séance.