THE BRUTALIST
Du 12/02/2025 au 18/02/2025
LION D'ARGENT DU MEILLEUR RÉALISATEUR • MOSTRA DE VENISE 2024
MEILLEUR FILM DRAMATIQUE & MEILLEUR RÉALISATEUR • GOLDEN GLOBES 2025
László Toth, architecte hongrois de confession juive, a été séparé de son épouse Erzsébet pendant la Shoah. Après un long et difficile périple, il réussit en 1947 à rejoindre New York, ville de tous les espoirs. Sans le sou, sa nouvelle vie débute à Philadelphie : il est accueilli par son cousin Attila, prospère vendeur d’ameublement installé au pays depuis longtemps. Tous deux vont être approchés par Harry : ce dernier les engage pour construire une nouvelle bibliothèque dans le bureau de son père Harrison Lee Van Buren, richissime entrepreneur.
Voici un film massif sous bien des aspects : durée, thématiques, scénario, mise en scène... Il n'en fallait pas moins pour aborder l’architecture brutaliste et ses imposantes constructions en béton, si caractéristiques des paysages est-européens du XXe siècle. Le film semble d’ailleurs sorti d’un autre temps : une fresque d'une telle ampleur est chose rare – même scindée par un entracte « officiel » de quinze minutes. Si The brutalist est porteur de grandes promesses, il donne le vertige de les tenir. Avec sa photographie granuleuse en 35mm, Brady Corbet aborde de nombreuses problématiques autour de l’importante immigration européenne aux États-Unis : le résultat – impressionnant – est à la hauteur des enjeux. À l’heure des images noyées dans des flux ininterrompus, il est bien exceptionnel de se sentir à ce point enveloppé dans une oeuvre si immense qu'elle nous donne l’impression de partager quelques années de notre vie avec ses personnages. Face à ce travail d’orfèvre, nous voilà extatiques, avec aux lèvres un terme plus que jamais approprié : monumental !