JE SUIS TOUJOURS LÀ
Du 15/01/2025 au 18/02/2025
PRIX DU MEILLEUR SCÉNARIO • MOSTRA DE VENISE 2024
MEILLEURE ACTRICE DANS UN FILM DRAMATIQUE • GOLDEN GLOBES 2025
Rio de Janeiro, 1970. La famille Paiva vit paisiblement dans une grande maison au bord d’une plage de sable fin. La vie est rythmée par les repas, les jeux, les retrouvailles entre amis, les anniversaires : tous filent un bonheur parfait, accompagnés des plus belles musiques brésiliennes. Un jour cependant, des hommes viennent chercher le père, ancien parlementaire et ingénieur civil, sommé de se rendre dans les baraquements de la police militaire pour répondre à des questions. Rubens quitte le domicile et ne revient jamais. Sans comprendre ce qui lui est reproché, sa femme Eunice tente de rassurer ses enfants. Lorsqu'elle est convoquée à son tour, elle prend conscience de la gravité de la situation...
Nous connaissons peu l’histoire de la dictature militaire brésilienne des années 70, moins documentée – notamment au cinéma – et donc moins visible que ses homologues chilienne et argentine. En s'inspirant de la disparition de Rubens Paiva en 1971, Walter Salles s'empare magnifiquement du sujet et nous montre comment toutes les dictatures de la Terre bouleversent des vies. Ici, celle de toute une famille et plus précisément d’une femme : destinée au rôle de mère au foyer de la bourgeoisie brésilienne, Eunice voit sa conscience politique naître tout à coup et son engagement se dessiner. Fernanda Montenegro incarne ce personnage sur vingt-cinq ans avec une véritable profondeur : elle livre une prestation extrêmement crédible qui fait de ce film une expérience cinématographique puissante. Drame familial solide et bouleversant, Je suis toujours là dévoile (enfin) une page honteuse de l’histoire brésilienne.