Prochaines séances
- CROSSING ISTANBUL + 17h10
- EN BOUCLE + 19h00
- LEURS ENFANTS A... + 19h10
- FLOW, LE CHAT Q... + 19h20
- LEURS ENFANTS A... + 20h50
Les immanquables du Cosmo
Ce pourrait être un drame mais Levan Akin lui insuffle en permanence humanité et espoir : poignant et baigné de lumière, Crossing Istanbul exhale une douceur bienvenue. S'il ne nie pas la souffrance et la difficulté de certaines situations, il préfère célébrer l'ouverture aux autres et mettre en lumière la bienveillance.
Dialogue sur la sexualité féminine en différentes étapes de la vie d’une personne, Mémoires d'un corps brûlant est une ode à la vie des femmes, surtout celles qui ont dû subir beaucoup de restrictions et ont permis aux nouvelles générations d’atteindre leur liberté. Un film nécessaire qui brille d'un éclat singulier.
Par le biais du body horror – genre qui n'aura jamais aussi bien porté son nom – Coralie Fargeat déconstruit et réduit en petits morceaux toutes les injonctions que la société impose au corps des femmes. Sa fable tape-à-l'oeil, jouissive et galvanisante explose toutes les frontières et pousse tous les curseurs au-delà de leur maximum.
La Palme d'Or du Festival de Cannes est une bombe ! Sexy, déchaîné, drôle, surprenant : Anora dynamite la gravité des situations par un sens de l'humour survitaminé. Cette relecture moderne de Cendrillon, portée par une actrice incandescente, enchaîne les morceaux de bravoure à un rythme insensé. Comme nous, vous allez adorer Anora !
Ce film sans parole, visuellement somptueux, s'adresse tout autant aux adultes qu'aux enfants : chacun.e y trouvera de multiples raisons de s'émerveiller. Impressionnante et divertissante, cette course folle à travers les éléments déchaînés est d'une beauté renversante. Let's go with the Flow, miaow !
Crépusculaire, habité par les secrets et hanté par la mort, Miséricorde est pourtant porté par une truculence aussi facétieuse qu'inattendue. Alain Guiraudie enchevêtre les différentes strates de son récit avec une virtuosité remarquable : le plus buissonnier des cinéastes nous régale d'une fable imprévisible, impertinente et irrésistiblement drôle.
D'une rigueur documentaire et esthétique implacable, L'histoire de Souleymane est aussi haletant qu'important. Boris Lojkine a l'honnêteté de se placer uniquement du point de vue de son protagoniste. Pour son premier rôle, Abou Sangare est d'une intensité époustouflante : un film essentiel et bouleversant.
Il est difficile de trouver les mots face à une oeuvre de cette ampleur et de cette qualité... Dans la continuité de ses films précédents, Rasoulof confirme qu'il est un immense cinéaste : outre la puissance et la subtilité impressionnantes de son propos, sa mise en scène nous happe de bout en bout... Bon sang, quel film !
Emilia Pérez ouvre la porte à des horizons insoupçonnés : une comédie musicale en langue espagnole mêlant film noir, mélodrame et soap opera, traitant à la fois des cartels et de la transidentité. Capable de mêler le kitsch d'Almodóvar à la cruelle réalité mexicaine, Emilia Pérez est un film fou, aussi époustouflant que bouleversant.
« Les arts et la culture nous aident à mieux vivre nos vies, à les penser en les partageant. Ils ne sont pas accessoires, secondaires, subsidiaires, ils sont seulement les signes les plus élevés de notre humanité. Les négliger, les tenir pour marginaux, c’est s’attaquer à la société bien au-delà des artistes eux-mêmes ». Ces mots sont ceux de Jérôme Baron, directeur artistique du Festival Les 3 Continents à Nantes, qui apprenait au beau milieu de sa quarante-sixième édition la volonté de la présidente du conseil régional des Pays de la Loire, Christelle Morançais, d'effectuer des coupes drastiques dans le budget alloué à la culture – les premières estimations évoquent une réduction sans précédent de 70%. Plus proche de nous, le Théâtre du Grand Rond vient de lancer un appel aux collectivités locales pour la réévaluation de leurs subventions, largement inférieures à la moyenne et surtout excessivement sous-évaluées en comparaison du formidable travail mené par ses équipes depuis vingt ans. Sans réaction notable des élus, le Théâtre du Grand Rond pourrait fermer ses portes à la fin de la saison 2025-2026 – saison annoncée « solidaire ».
D'autres nouvelles sont tout aussi inquiétantes : un consortium de milliardaires français, déjà propriétaires de nombreux journaux et chaînes de télévision, vient d'acquérir l’École Supérieure de Journalisme de Paris. Parmi eux, un certain Vincent Bolloré qui, entre autres achats, rachats et prises de participation stratégiques et profitables, a mis la main l'an dernier sur le groupe Hachette, restructurant le monde de l'édition littéraire et mettant volontairement à mal la bibliodiversité (merci à la librairie La Petite Égypte pour la formule). La rumeur dit qu'il se prépare même à investir dans des librairies... Si nous savions qu'échapper de justesse à l'extrême droite aux dernières élections législatives ne nous laissait qu'un mince sursis, nous n'aurions pu imaginer que la situation serait si terrible, si rapidement... En cette période de fêtes où vous aurez, nous en sommes sûrs, envie de faire plaisir à vos proches par des présents choisis avec soin à déposer au pied du sapin, merci de garder dans un coin de votre esprit que la bataille des imaginaires a commencé. Plus que jamais, face à la prédation capitaliste et à la faillite politique, notre rôle de spectateur, de lecteur, de consommateur est essentiel : privilégiez la diversité et l'indépendance !
De notre côté, nous vous avons comme à notre habitude concocté un menu de fêtes mêlant l'onctuosité de saison à des saveurs plus relevées. Côté piquant : Les femmes au balcon, farce punk cathartique, exubérante et débridée ; Everybody loves Touda, cri de colère contre un pays corseté dans des croyances rétrogrades, porté par l'énergie rageuse de la musique – et des femmes ; Nosferatu, brillante relecture contemporaine du mythe du vampire signée Robert Eggers ; The wall, plongée dans le quotidien d'une garde-frontière raciste et réactionnaire ; Strip tease intégral, nouvel opus grinçant et réjouissant des trublions belges en avant-première toulousaine exceptionnelle. Côté friandises : Le beau rôle, comédie sentimentale traitant avec légèreté de questionnements aussi intimes que profonds ; Joli Joli, joyeuse reconstitution seventies célébrant en chansons l'amour sous toutes ses formes ; Bird, chronique sociale fantastico-poétique marquant le retour d'Andrea Arnold à la fiction ; La chambre d'à côté, dans laquelle Pedro Almodóvar réunit Julianne Moore et Tilda Swinton pour un éloge de la transgression comme nécessité, jusqu'au dernier souffle.
En guise d'accompagnement, la programmation Rétro-Cosmo continuera d'explorer l'oeuvre de Wong Kar-wai avec 2046 – nous profiterons de l'occasion pour vous proposer quelques séances d'In the mood for love, les deux films formant en quelque sorte un diptyque – et celle de Frederick Wiseman avec deux documentaires hivernaux, The store et Aspen, avant de vous permettre de redécouvrir sur grand écran Le dernier des Mohicans de Michael Mann. Le dessert sera réservé aux P’tits cosmonautes : Marcel le père Noël et le petit livreur de pizzas, Tony, Shelly et la lumière magique et Mon beau sapin empliront de féérie cette période si particulière pour les enfants.
Nous vous souhaitons de belles fêtes de fin d'année !
Le Cosmo, comment ça marche ?
Nos tarifs
Tarif normal
8€
(Tarif moins de 14 ans : 4,50€)
Abonnements
55€
Le carnet de 10 entrées non-nominatives, valables éternellement au Cosmo et dans tous les Utopia
Soit 5,50€ la place
« Happy-hours »
4,50€
• Le mercredi : toute la journée
• Tous les jours : les séances avant 13h (quand il y en a)
• Le mardi et le jeudi : les séances après 21h
Autres infos
Pas de retard
Nous ne diffusons pas de publicité, l’heure indiquée est celle du début de film. Soyez à l’heure : une fois le film commencé, nous ne vous laissons plus entrer en salle.
Vente des tickets
Vente des billets sur place uniquement pour les films en programmation régulière, vous pouvez acheter vos places pour toutes les séances de la journée.
Pour les séances spéciales (avant-premières, rencontres, etc), les tickets sont en vente une dizaine de jours avant la séance, sur place ou en ligne : la date de début des préventes est précisée sur la page présentant la séance.