THE TEACHER

Dans les montagnes ensoleillées à perte de vue d'une Palestine aride dans laquelle les oliviers sont rois, les soldats israéliens rôdent et abusent de leur pouvoir sur la population. Bassem est professeur dans un village, incarcéré à plusieurs reprises pour avoir participé au mouvement de résistance palestinien duquel il s’est aujourd'hui mis en retrait. Avec Lisa, volontaire anglaise militant pour la réintégration des mineurs, il encadre plusieurs jeunes garçons passés par la prison. L’un d’eux, Yacoub, finit assassiné par un colon israélien qui avait voulu incendier un champ d’olives sous les yeux de son frère Adam...

Tourné à Naplouse en Cisjordanie occupée et inspiré de faits réels, The teacher fait de ce drame le reflet de toutes les problématiques traversées par les Palestiniens. Une « criminalité légalisée », comme la définit Bassem, dans laquelle les colons détruisent les maisons sans raison, menacent et ostracisent en toute impunité. Adam se lance dans un procès afin d'obtenir justice pour son frère ; « il est rare que l’Etat engage des poursuites pénales », explique sobrement une avocate israélienne engagée contre la colonisation. Les injustices rongent les personnages, les poussant à commettre l’irréparable. La colère et le désir de vengeance deviennent leur quotidien. La haine engendre la haine, la violence entraîne la violence.

Dans un film qu'elle définit comme une histoire « d’amour parental et une quête de justice », Farah Nabulsi montre malgré tout la résilience, la force et l’indéfectible capacité à se reconstruire des Palestiniens, attachés à leur dignité. (D'après Yemcel Sadou • France Télévisions)