POLINA, DANSER SA VIE

Russie, dans les années 90. Polina semble être née dans des chaussons de danse. Depuis l’enfance elle travaille et travaille encore sa technique. Ses parents, persuadés qu’elle va devenir un petit rat d’opéra dans le prestigieux théâtre du Bolchoï, se saignent aux quatre veines pour lui permettre de suivre une formation auprès de professeurs aussi exigeants que prestigieux. Elle évolue ainsi, dans la rigueur et le travail de la danse classique, jusqu’au concours d’entrée au Bolchoï, qu’elle valide avec succès...

Mais entre-temps, elle aura aussi rencontré un bellâtre français (Niels Schneider, parfaitement crédible dans le rôle d’un danseur confirmé) et assisté à la représentation d’un spectacle bouleversant de danse contemporaine... Un choc suffisamment important pour qu’elle décide d’abandonner une voie toute tracée et tenter de poursuivre sa propre route. Elle commence en France aux côtés d’une chorégraphe contemporaine (brillamment interprétée par Juliette Binoche), puis continue son chemin en Belgique... La technique ne lui suffit plus, sa recherche chorégraphique devient plus profonde, et plus essentielle.

« Danser sa vie » n’est pas un euphémisme dans ce film dont la vie abreuve la danse et dont la danse fait partie intégrante de la vie. Le parcours de Polina est semé d’embûches mais poursuit un seul et unique but : danser, non pas parfaitement, mais traduire toutes les émotions dans les mouvements chorégraphiés du corps... Le film raconte cette quête et nous emmène au bout du voyage : c’est absolument magnifique...