MARCO, L'ÉNIGME D'UNE VIE
Du 14/05/2025 au 14/05/2025
GOYA 2025 DU MEILLEUR ACTEUR
Rescapé du camp de concentration de Flossenbürg, Enric Marco préside l’Amicale de Mauthausen qui regroupe les anciens déportés espagnols survivants des camps nazis. Très impliqué, il multiplie les prises de parole auprès des lycéens et des médias pour témoigner de son parcours au coeur de l'Histoire. Tandis que Marco prépare le soixantième anniversaire de la libération du camp de Mauthausen – la présence du Président du gouvernement espagnol y est annoncée pour la première fois – l'historien Benito Bermejo insiste pour s'entretenir avec lui : il ne croit plus en la véracité de sa déportation et dit pouvoir le prouver. Marco esquive les rendez-vous...
Après Une vie secrète, qui abordait la guerre civile espagnole et ses conséquences, Aitor Arregi et Jon Garaño – encore accompagnés de José Mari Goenaga, ici co-scénariste – s'emparent du mensonge d’un homme pour questionner la manipulation de la mémoire, l’appropriation de l’Histoire et le silence prolongé dont souffrent les déportés espagnols depuis des décennies. En effet, ceux qui ont fui le régime franquiste n'ont pas pu revenir en Espagne à la libération des camps, encore considérés comme des ennemis de l’État. Pour Enric Marco – interprété avec nuance et subtilité par Eduard Fernández – la fin justifie les moyens : le mensonge lui permet de mettre en avant la déportation des Espagnols. Ses intentions restent cependant troubles au fur et à mesure que les preuves s'accumulent contre lui et qu'il tente d'imposer de nouvelles versions de son passé.