LA VENGEANCE DU DRAGON NOIR
Du 29/05/2024 au 11/06/2024
COPIE NUMÉRIQUE RESTAURÉE
Tsai Ying-jie arrive en ville ; il cherche Chou Hu pour le tuer. Maître Chou, tyrannique et cruel, est un combattant expérimenté, toujours entouré de ses sbires. Quand le jeune homme se présente à lui, cela ressemble à une blague : Ying-jie se révèle pourtant imbattable et tue Maître Chou avec une aisance admirable. À six ans, le guerrier très doué a vu sa famille massacrée par des assassins à la recherche de la légendaire Épée Chasseuse d’Âmes. Il vient pour se venger, enragé et déterminé. Des cinq assassins de son enfance, il n’en reste plus que quatre.
Le wu xia pian, terme officiel pour les films de sabre, fait rayonner le cinéma hongkongais depuis longtemps. Initialement chinois dès les années 20, le genre connaît son âge d’or à partir des années 60 à Hong-Kong. Joseph Kuo en a été un de ses grands artisans dans les années 70 et 80. Avant de rejoindre le continent, il réalise La vengeance du dragon noir à Taïwan d’où il est originaire. Chevalier itinérant, complots, sens du devoir et tragédie familiale : son premier wu xia pian est déjà riche et maîtrisé. Vengeance et romantisme, combats homériques et introspections contemplatives, le récit manie les opposés pour mieux sublimer les tourments de Ying-jie. Si la production de wu xia pian s'est aujourd'hui tarie, la redécouverte de ses plus belles oeuvres – qui ont souvent inspiré de grands cinéastes contemporains – est un plaisir sans cesse renouvelé : après Les cendres du temps, dans lequel Wong Kar-wai en revisitait les codes, voici une des pièces maîtresses d'un genre qui a nourri le riche cinéma d’arts martiaux asiatique.