À L'OUEST DU JOURDAIN
Du 11/10/2017 au 07/11/2017
Trente-cinq ans après son film Journal de campagne, le réalisateur israélien Amos Gitaï a décidé de retourner filmer dans les territoires occupés et de partir à la rencontre de celles et ceux qui cherchent des solutions pour sortir de l’impasse dans laquelle les décisions politiques les enferment. Il participe à une réunion du Cercle des parents, une association de mères israéliennes et palestiniennes ayant perdu des enfants à cause du conflit, ainsi qu’à une séance de B’Tselem, une organisation de droits de l’Homme qui encourage les femmes palestiniennes à filmer les exactions commises dans les territoires occupés. Il visite une école bédouine actuellement menacée de démolition en raison de la récente loi dite de « régularisation » de l’occupation de terres palestiniennes par des colons. Il interroge des responsables politiques et des journalistes israéliens. Ces rencontres sont entrecoupées par des extraits d’un entretien du cinéaste avec Yitzhak Rabin, peu avant son assassinat : on est stupéfaits de l’espoir que transmettent encore aujourd’hui ses paroles et de sa vision presque prophétique de la situation de son pays...
« Face à une situation politique bloquée, des initiatives individuelles émergent. On assiste à une mutation de la résistance pacifique. Ce film parle d’une réponse possible. Celle, émouvante, de gens qui n’ont pas le pouvoir mais auxquels restent un idéal, une opinion, qui les poussent à agir quels que soient les risques, les conséquences, les insultes et les accusations. Quand j’ai démarré ce projet j’ai dit aux producteurs : "si vous attendez un film où tous les Palestiniens sont des terroristes, et tous les Israéliens des salauds de colons, ne comptez pas sur moi, je veux aller chercher les fissures dans le mur". » Amos Gitaï