MARDI 21 NOVEMBRE À 20H30
Dans le cadre du festival Migrant’scène, projection unique suivie d’un échange avec les membres de La Cimade, association d’entraide et de solidarité active envers les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile. La discussion portera sur la situation des réfugiés à Toulouse alors que les dispositifs de contrôle de l’État se développent.
(achetez vos places dès le 11/11)
UN PAESE DI CALABRIA
Du 21/11/2017 au 21/11/2017
La Calabre. Dans cette région à l’extrême sud de l’Italie, les villages dominent les hauteurs, et les paysages y sont bucoliques et intemporels. Mais ces images n’auront pas suffi à retenir ses habitants, appelés dès la fin du XIXème siècle vers des destinées qu’ils espéraient plus prospères. Le village de Riace a gardé les traces de cette forte émigration vers les villes du Nord et les pays riches. Terres abandonnées et maisons en ruines ont longtemps dessiné le paysage de ce village moribond.
Un jour de l’été 1998, un bateau – avec à son bord deux cents Kurdes – a échoué sur la plage et cet événement a transformé définitivement la destinée du village. Riace, cette terre que l’on voulait autrefois quitter, est devenue attrayante pour d’autres exils, d’autres hommes venus de terres lointaines et inhospitalières. La suite est aussi belle qu’une utopie qu’on réalise : Domenico Lucano, un jeune Riacese élu maire, décide de céder des logements vides à ceux qui ont besoin d’un toit, quelles que soient leur origine ou la couleur de leur peau. C’est le point de départ d’un projet d’accueil des migrants qui s’est développé depuis : les maisons sont restaurées, l’école réouvre, les petits commerces réapparaissent. Le village renaît ! C’est ainsi que la communauté de Riace est de-venue la première à accueillir convenablement des réfugiés, à les héberger comme des êtres humains et non comme les statistiques d’une catastrophe mondiale. Malgré la mafia et la pauvreté, les habitants, originaires d’ici ou d’ailleurs y vivent en paix. Un paese di Calabria raconte cela : une histoire d’odyssée, d’émigration et d’immigration, d’un présent à la croisée des temps. Une utopie à l’échelle locale, singulière, pragmatique et imparfaite, mais profondément humaniste.