UN AMÉRICAIN À PARIS
Du 17/01/2018 au 30/01/2018
OSCAR DU MEILLEUR FILM 1952
Peu de temps après la guerre, Jerry Mulligan, un ancien GI, décide de s'installer à Paris pour y étudier la peinture. Il loue une chambre en plein cœur de Montmartre et se lie rapidement d'amitié avec Adam Cook, un pianiste américain exilé comme lui. Adam était autrefois l'accompagnateur d'Henri Baurel, un chanteur devenu célèbre. Par son intermédiaire, Jerry fait la connaissance d'une femme très riche et plus âgée qui le prend rapidement sous son aile... Mais Jerry n'a d'yeux que pour Lise Bouvier, une jeune française dont il tombe éperdument amoureux sans savoir qu'elle est déjà fiancée...
Dans Un américain à Paris, la vision de la capitale française est assez croquignolette : dans ses ruelles de carton-pâte, c'est fou combien passent de bonnes sœurs à cornette, de triporteurs remplis de baguettes et de mouflets le béret sur la tête ! Minnelli a volontairement bâti un splendide Paris imaginaire, tel que l'ont représenté les peintres du XIXème siècle. Le cinéaste leur rend d'ailleurs hommage dans le célèbre ballet final (chorégraphié par Gene Kelly himself) dans lequel chaque fragment de la partition de Gershwin trouve son équivalent en peinture : les cuivres pour Toulouse-Lautrec, l'aérien « Walking theme » pour Dufy et les claquettes pour le Douanier Rousseau. Véritable tour de force, où les toiles s'animent sans perdre une once de leur magie, cette séquence résume tout le parcours de Vincente Minnelli, peintre passé au cinéma pour donner chair à ses tableaux...
(D'après Marine Landrot • Télérama)