TO LIVE AND DIE IN L.A.
Du 11/01/2017 au 29/01/2017
COPIE NUMÉRIQUE, VERSION RESTAURÉE
Un duo de flics traque un faux-monnayeur maléfique. L’un des deux policiers, une tête brûlée, va dangereusement basculer dans l’illégalité pour parvenir à ses fins et entraîner son collègue dans sa descente aux enfers.
Cinéaste de l’expérience des limites, fasciné par la frontière ténue entre le Bien et le Mal, la raison et la folie, le réel et le cauchemar, William Friedkin a réalisé en 1985 avec To live and die in L.A. un de ses meilleurs films, et une étape importante du cinéma criminel américain, qui a rarement montré des antihéros aussi suicidaires. Sous-estimé à l’époque de sa sortie, ce polar urbain qui capte magnifiquement l’atmosphère de la Cité des Anges, est pourtant aussi réussi et surtout encore plus tordu que les titres de gloire de la carrière erratique de Friedkin, French connection en tête. On se situe, comme pour les chefs-d’œuvres du cinéaste à ce jour (Sorcerer et Cruising) à mi-chemin entre la précision hyperréaliste d’un contexte documentaire et la plongée fantastique dans l’intériorité de personnages en proie à leurs démons.
Le film est remarquable par la frénésie de son montage, la perversité de son scénario et l’incroyable maîtrise de l’espace dont fait preuve Friedkin. La scène pivot du film est une hallucinante et très longue poursuite en voiture, dans laquelle le cinéaste parvient à effacer le souvenir de la course anthologique de French connection sous le métro new-yorkais.
(D’après Olivier Père • arte.tv)