ETERNAL DAUGHTER

Julie, accompagnée de sa mère âgée, vient prendre quelques jours de repos dans un hôtel perdu au fin fond de la campagne anglaise. Drôle d'endroit pour des vacances... Julie est immédiatement saisie par l’étrange atmosphère des lieux : les couloirs sont déserts, la réceptionniste lui est ouvertement hostile, des bruits étranges se font entendre la nuit et des ombres rôdent aux fenêtres... Ce lieu lugubre n'a pourtant pas été choisi au hasard : avant d'être cet hôtel à l'aura ténébreuse, il était le manoir dans lequel a grandi sa mère. Réalisatrice en plein doute, Julie essaie justement d'écrire un film sur leur relation. En revenant dans la demeure familiale, elle espère à la fois retrouver l'inspiration et amener sa mère à s'ouvrir sur son passé. Mais il y a tout un pan de sa vie que Julie ignore... Alors qu'elle s’apprête à faire remonter de lointains souvenirs, Julie est gagnée par l’impression tenace qu’un indicible secret hante ces murs.

Histoire gothique de fantômes, ode aux liens familiaux féminins, Eternal daughter contient des secrets enfouis, des mystères cachés, un vieil hôtel brumeux et isolé. Au moment où une rétrospective lui est consacrée au Centre Pompidou (et que ses précédents films seront diffusés chez nos collègues de l'ABC), Joanna Hogg continue dans ce sixième long-métrage, produit par Martin Scorcese, son travail réflexif, symbolique et sensible. Elle s’intéresse ici à une relation mère fille : toutes deux sont interprétées par la fantas(ti)que Tilda Swinton. Film sur la réalité et son double impénétrable, la mémoire, Eternal daughter vous hantera longtemps...