Tante Hilda

Tante Hilda, amoureuse de la nature, conserve dans son musée végétal des milliers de plantes du monde entier. Beaucoup sont en voie de disparition. Parallèlement, une nouvelle céréale, Attilem, mise au point par des industriels, se cultive avec si peu d’eau, sans engrais, et produit des rendements si prodigieux qu’elle apparaît comme la solution miracle pour enrayer la faim dans le monde et prendre le relais du pétrole dont les réserves s’épuisent. Mais ce ne sont que chimères productivistes et la catastrophe n’est pas loin…

Après La Prophétie des grenouilles et Mia et le Migou, montrés chez nous et beaucoup aimés par vous et vos enfants, Tante Hilda est le dernier né du Studio Folimage, pionnier de l'animation en France, dirigé par le très talentueux Jacques-Rémy Girerd. Un télescopage haut en couleurs entre deux femmes de choc, interprétées par Sabine Azéma et Josiane Balasko, sur fond de lutte pour la préservation de l’environnement.
Première qualité du film : tout a été réalisé en dessin sur papier, ce qui lui confère un côté très volatile et permet des envolées lyriques saisissantes tout en conservant un minimalisme et un style des plus épurés. Comme Hilda, Folimage résiste à l’envahisseur et prouve que l’on peut encore faire des films beaux et réussis sans avoir recours à la rapidité et à certaines facilités liées à l’informatique.
Jamais le dessin ne cherche à tendre vers un réalisme étriqué. On est ici dans la caricature et le burlesque. Le film est un pamphlet écologiste à destination des plus jeunes et toutes les idées du scénario, même les plus folles et absurdes, fonctionnent sans difficulté grâce à la dérision, la légèreté du trait et une recherche impeccable du mouvement : plus nerveux et cartoonesque d’un côté, plus tendre et aérien de l’autre. Les voix participent également à l’humour général.

Tante Hilda est une fable politique pour tous, un conte écolo et une nouvelle réussite pour Folimage.