POROROCA, PAS UN JOUR NE PASSE
Du 13/06/2018 au 03/07/2018

PRIX DU MEILLEUR ACTEUR • FESTIVAL DE SAN SEBASTIAN 2017
Pororoca – qui peut se traduire depuis le dialecte Tupi par « ce qui détruit tout sur son passage avec grand fracas » – est le nom donné aux mascarets ravageurs de la rivière Amazone : des vagues pouvant atteindre quatre mètres de hauteur et parcourir jusqu'à huit cents kilomètres. Un titre qui peut sembler étrange pour un film roumain lorgnant vers le thriller et pourtant, Pororoca fait l'effet d'une lame de fond : une œuvre puissante qui plonge le spectateur dans une atmosphère aussi oppressante que celle vécue par ses personnages.
Le long-métrage de Constantin Popescu est de ceux dont il faudrait en savoir le moins possible pour l'apprécier pleinement et se laisser guider par le réalisateur – notamment au cours d'un plan séquence virtuose de presque vingt minutes qui marque le point de bascule du film. Jusqu'alors baigné de soleil et d'un bonheur domestique presque sans nuages, Pororoca s'enfonce implacablement dans la noirceur d'une souffrance si profonde qu'elle vire à l'obsession. Il explore la dislocation d'une cellule familiale confrontée à l'inacceptable et plonge dans la psyché d'un homme rongé par la douleur et la culpabilité. Magistralement interprété et mis en scène – le travail sur l'image et le son est impressionnant –, Pororoca est une expérience de cinéma aussi intense et éprouvante que fascinante.
Cristina et Tudor vivent à Bucarest et forment une famille heureuse avec leurs deux enfants, Maria et Ilie. Un matin comme les autres, alors que Tudor amène les enfants jouer dans le parc voisin, Maria disparaît. Un événement qui va brusquement et définitivement bouleverser leur vie.