PLEASURE

SÉLECTION OFFICIELLE, FESTIVAL DE CANNES 2020

PRIX DU JURY, FESTIVAL DE DEAUVILLE 2021

INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANS

Bella, jeune suédoise de vingt ans, arrive à Los Angeles dans le but de faire carrière dans l’industrie du porno.

Pour son premier long-métrage, Ninja Thyberg s'empare d'un sujet aussi sulfureux que difficile. Si avec son film, elle aborde l'univers du X de manière frontale et parfois crue, elle propose un contrepoint inédit de cette machine à fantasmes. Pleasure dresse ainsi un exposé pragmatique des pratiques du milieu et des conditions de travail de celles et ceux qui en vivent. Il parvient toutefois à dépasser cette simple description en y intégrant une dimension humaine : celle-ci se révèle autant dans des rapports de pouvoir et de concurrence que dans la sororité pouvant naître entre certaines actrices. Tourné en étroite collaboration avec sa comédienne principale, dont c'est le premier rôle, le film est aussi un miroir des questions qui agitent plus largement nos sociétés, du consentement à l'utilisation des réseaux sociaux. En représentant l'industrie pornographique comme une incarnation des travers de la machine patriarcale et capitaliste, Pleasure véhicule un malaise aussi diffus que profond – à l'image de l'ironie portée par son titre : de plaisir, finalement, il n'est que peu question.