Les nouvelles (més)aventures d'Harold Lloyd
Du 15/06/2016 au 15/06/2016
Troisième grand comique du cinéma muet américain avec Charlie Chaplin et Buster Keaton, Harold Lloyd s’est fait connaître par un personnage à l’opposé de Charlot : un jeune amoureux un peu gauche, ancré dans le quotidien de l’Amérique des années 10, bien sous tous rapports, assez conventionnel dans ses goûts et ses choix. Toutefois, ce prototype d’Américain moyen est systématiquement plongé dans des situations rocambolesques où les gags s’enchaînent à la vitesse d’un cheval au galop. Qu’il soit maître-nageur malgré lui ou prisonnier d’une étrange tribu de femmes pirates, Harold Lloyd se joue de tous les obstacles pour séduire sa belle. Avec Harold Lloyd, les scénarios, largement tirés par les cheveux, ne sont que des prétextes à une avalanche de gags en tous genres. Certes moins poétique, mais avec une drôlerie nettement plus « cash », il passe allègrement de la course-poursuite débridée au pur style slapstick (exagération des mouvements et des cascades comme dans l’hilarant Mon ami le voisin, le plus drôle du lot). Le comique ose des trouvailles géniales, des gags absurdes et bien entendu des moments plus attendus à base de baffes, de coups de pied au derrière ou de claquement de portes. Il faut redécouvrir l’énergie comique d’Harold Lloyd, au risque de se laisser emporter par la tornade de rires qui déferlera sur les amateurs de burlesque. Dommage que l’ensemble soit si court…
Harold chez les pirates (Captain Kidd’s Kids), Hal Roach, 1919, 19mn
Pour fêter son mariage prochain, Harold, jeune homme riche et oisif, organise un enterrement de vie de garçon un peu trop arrosé. Lorsque sa future belle-mère l’apprend, elle décide de rompre les fiançailles et emmène sa fille de force sur les îles Canaries. Harold se lance alors à sa recherche. Il se retrouve bientôt prisonnier sur un bateau rempli de femmes pirates dont le chef n’est autre que sa belle-mère !
Un, deux, trois… partez ! (The Marathon), Alf Goulding, 1919, 10mn
Les parents de Bebe organisent une « course aux prétendants » pour marier leur fille. Accourt alors tout un groupe de notables venus tenter leur chance, tous plus fortunés les uns que les autres, au grand dam d’Harold, jeune homme de condition modeste auquel Bebe n’est pas indifférente.
Mon ami le voisin (Just Neighbors), Harold Lloyd et Frank Terry, 1919, 9mn
Dans sa jolie petite maison en banlieue, Harold mène une existence paisible aux côtés de son voisin, qui est aussi son meilleur ami. Un jour, ce dernier décide de faire un élevage de poules dans son jardin. Le chien d’Harold libère accidentellement les animaux, et porte un coup fatal à ce parfait voisinage…
Harold à la rescousse (By The Sad Sea Waves), Alf Goulding, 1917, 10mn
Harold est amoureux de la jolie Bebe mais les filles sur la plage n’ont d’yeux que pour le maître-nageur, pourtant profondément antipathique. Notre héros décide de le devenir à son tour afin de se rendre irrésistible auprès de la gent féminine. Mais Harold a oublié une chose importante en endossant l’uniforme de maître nageur : c’est qu’il doit aussi secourir les gens en détresse. Difficile quand on ne sait pas bien nager !