LE DEUXIÈME ACTE

FILM D'OUVERTURE, HORS COMPÉTITION • FESTIVAL DE CANNES 2024

Désert californien, Pyrénées-Orientales, théâtre parisien, banlieue montréalaise, plage catalane ou vaisseau spatial, Quentin Dupieux est partout. Nous le retrouvons cette fois-ci en France, dans un bar-restaurant isolé ouvert sept jours sur sept. Au casting : un habitué – Raphaël Quenard – et trois nouveaux venus – Léa Seydoux, Vincent Lindon et Louis Garrel. En début d’année était annoncé À notre beau métier avec cette même équipe : « une mise en abyme autour d’acteurs qui jouent dans un film nul ». Déboule aujourd'hui Le deuxième acte, une histoire d’amour non réciproque et de présentations familiales. Qu’en sera-t-il concrètement ? Nous pourrions demander au lieutenant Chad, vu dans Rubber, d’enquêter. Quoique. L'officier De Luca croisé dans Wrong cops serait sans doute plus pertinent. Malheureusement, tous deux exercent bien loin de la campagne française. Investiguons donc nous-mêmes...

Les deux pitchs semblent incompatibles. Est-ce l’un ou l’autre ? Peut-être est-ce les deux : un simple lever de rideau suffit à Dupieux pour tout faire basculer. Spéculons un instant et misons sur un marivaudage qui, surprise, se révèle être un faux film naze. Après tout, le cinéaste n'est jamais à court d’idées, enchaînant les films à un rythme soutenu : Daaaaaalí ! quitte à peine l'affiche du Cosmo que voici déjà ce nouvel opus ! Nul ne sait encore de quoi ce Deuxième acte sera fait. Il est même probable que toutes les annonces le concernant soient fausses car si Dupieux est partout, il est surtout là où on ne l’attend pas.