Virginia Ducci perçoit des prémonitions. Elle sait que l'un des murs de la maison de son ancien mari abrite un cadavre. Avec l'aide d'un spécialiste du paranormal, elle explore la demeure et finit par tomber sur un squelette : dévoiler ce secret s'avère un geste funeste.

Avec L’emmurée vivante (Sette note in nero en VO, c’est à dire « sept notes dans le noir »), le cinéaste fait encore davantage fusionner les images de son film et celles, mentales, qui assaillent son héroïne campée par une Jennifer O’Neill dans un état second quasi permanent, rappelant ici encore la hantise de la Madeleine de Vertigo. Puzzle dans lequel jaillissent par flashes la vision d’une femme assassinée, un miroir brisé, une icône religieuse, un tableau de Vermeer, un halo rouge, quelques notes carillonnantes, un top model en couverture d’un magazine, les pas claudicants d’un homme posant la dernière brique d’un mur derrière lequel quelqu’un respire encore... Jouant sur l’éclatement de la temporalité, dont il brise la linéarité – les hallucinations sont-elles des échos du passé ou la prémonition d’un crime à venir ? – Fulci fait de ces visions morcelées l’ultime modèle esthétique d’un film dont le déroulement vise à faire entrer un personnage à l’intérieur d’une image reconstituée au fil du récit. Le mur dans lequel la malheureuse victime sera enfermée fait écho in fine à la blancheur de l’écran et au noir des salles obscures, où se projettent les cauchemars et les rêves les plus fous...