GAUGUIN, VOYAGE DE TAHITI
Du 20/09/2017 au 23/10/2017
Librement adapté des écrits de Paul Gauguin : Noa Noa, Voyage de Tahiti
1891, Paris. Paul Gauguin vit dans un dénuement absolu, cherchant un moyen de se consacrer uniquement à sa peinture. Il ne trouve plus de sources d’inspiration suffisantes : « J’étouffe. Il n’y a plus ici un paysage, un visage qui méritent d’être peints ». Il se décide donc à quitter le continent, et profite d’une occasion pour embarquer pour Tahiti. Aucun de ses amis peintres avec lesquels il a constitué l’atelier des tropiques ne le suit, et il laisse également derrière lui sa femme Mette et ses cinq enfants. Mais il veut avant tout s’affranchir des conventions, retrouver sa liberté créatrice en retournant au plus près de la nature « sauvage » et d’un état « primitif ». Au cours des deux ans qu’il passera en Polynésie, Gauguin rencontrera Tehura qui deviendra sa femme et sa muse et il peindra avec rage – mais dans l’indifférence générale – soixante-six chefs-d’œuvres qui marqueront l’avènement de l’art moderne.
Le film d’Édouard Deluc (dont on avait déjà beaucoup aimé Voyage à Mendoza) se concentre sur ces deux années pendant lesquelles Gauguin a découvert Tahiti, et sur sa relation avec Tehura. Il donne autant à voir la beauté et la culture de l’île – au moment où celle-ci abandonne peu à peu ses traditions – que la dévotion totale et dévorante du peintre à son art. Il offre pour cela à Vincent Cassel un rôle à sa (dé)mesure : il incarne un Gauguin fiévreux, exalté et irascible, plus vrai que nature.