ERNEST COLE, PHOTOGRAPHE
Du 25/12/2024 au 21/01/2025
ŒIL D'OR DU MEILLEUR DOCUMENTAIRE • FESTIVAL DE CANNES 2024
« Le documentaire est plus que jamais, dans le monde actuel, la forme la plus puissante que je connaisse pour combattre les démons qui nous rongent générations après générations. En donnant à voir des réalités négligées, des récits qu’on veut taire ou faire taire, des existences piétinées ou empêchées d’exister, nos contre-récits sont des éclats de lumières, des repères d’espoirs qui nous montrent ce que l’humain peut et sait accomplir. Le documentaire est plus qu’une forme d’art et de combat, il est une nécessité. » Raoul Peck
Ernest Cole a été le premier photographe sud-africain à exposer au monde les horreurs de l’apartheid. La publication en 1967 du livre House of bondage (La maison des servitudes), alors qu’il n’avait que 27 ans, l’a contraint à l'exil. À New-York, il pensait trouver la liberté et la possibilité de vivre de son art. Mais, catalogué « photographe des Noirs », il est envoyé dans le sud des États-Unis encore durement marqué par la ségrégation. L'histoire perd ensuite sa trace : Ernest Cole semble abandonner la photographie, traverse des périodes sombres et meurt en 1990. En 2017, soixante mille négatifs de son travail sont découverts dans le coffre d’une banque suédoise...
Après I am not your negro, dans lequel il nous permettait de redécouvrir la pensée de James Baldwin, Raoul Peck réhabilite de nouveau un artiste noir peu visible et injustement oublié. À partir des écrits d'Ernest Cole et de nombreux témoignages, il construit un récit à la première personne, retraçant une vie marquée par l'exil et les injustices. Il laisse également une grande place à son travail artistique, dont toute une partie était encore inconnue. Un voyage cinémato-photographique qui vaut le coup d'œil (d'or) !