DRIVE-AWAY DOLLS

L’intrépide et fantasque Jamie multiplie les aventures alors qu’elle est en couple. Prise en flagrant délit d’infidélité, elle doit faire face à une énième rupture mais prend les choses plutôt à la légère. Sa meilleure amie Marian, casanière et timorée, mène à l’inverse une vie très tranquille, loin de la cohue. Tandis que celle-ci cherche à traverser un bout du pays pour aller voir sa tante à Tallahassee (où ça ?), Jamie, qui a besoin de changer d’air, se greffe un peu de force au voyage. Elles trouvent miraculeusement une voiture pour faire le trajet mais il s’avère qu'elle ne leur était pas destinée. De bons gros gangsters incompétents se lancent alors à leurs trousses pour récupérer une mallette dissimulée dans le coffre. Un périple scandaleusement déjanté commence !

Drive-away dolls convoque les références du film noir, de la comédie policière et du road movie tout en y ajoutant de forts accents subversifs. En solo, Ethan Coen ravive l'esprit des films réalisés avec son frère, notamment par des dialogues qui offrent une explosion de répliques effrontées et de jeux de mots pleins d’esprit. À propos de la représentation de la communauté lesbienne, le ton est à la farce et l’histoire n’a pas honte de foncer de manière complètement assumée dans des clichés parfois hors-sujet. Grâce à leur superbe alchimie et leur parfait timing humoristique, les actrices Margaret Qualley et Geraldine Viswanathan conviennent parfaitement à cette comédie coécrite par Ethan Coen et Tricia Cooke – monteuse de plusieurs films des frères Coen, elle s’inspire ici de ses expériences de jeunesse. Drive-away dolls est annoncé comme le premier volet d’une trilogie trash de série B : vivement la suite !