CAS DE CONSCIENCE
Du 21/02/2018 au 12/03/2018
PRIX DE LA MISE EN SCÈNE & PRIX D'INTERPRÉTATION MASCULINE • SÉLECTION ORIZZONTI, FESTIVAL DE VENISE 2017
Un soir où le docteur Nariman rentre tard, un conducteur trop pressé l'oblige à faire un brusque écart : sa voiture renverse alors une moto transportant un couple et ses deux enfants. Tout le monde semble indemne même si le jeune Amir se plaint d'une douleur à la tête. Nariman négocie avec le père : il le dissuade d'appeler la police, lui propose un dédommagement et lui conseille d'aller à l'hôpital le plus proche pour vérifier la santé de l'enfant. Chacun repart dans son véhicule mais Nariman voit la famille passer devant la clinique qu'il leur a indiquée sans s'arrêter... Le surlendemain, le docteur est surpris de revoir le couple dans la salle d'attente de l'institut médico-légal où il travaille : leur fils Amir est décédé dans la nuit. L'autopsie conclut à une intoxication alimentaire. Nariman a du mal à accepter cette version officielle qui pourtant l'innocente...
Après le récent Un homme intègre, Cas de conscience est une nouvelle preuve de la vitalité du cinéma iranien. Un cinéma qui n'hésite pas, au travers d'histoires complexes savamment écrites, à aborder des questions universelles et à ausculter les contradictions d'une société prise dans l'étau de la religion et de la corruption. Dans Cas de conscience, il est certes question de culpabilité et de responsabilité, mais le film dépeint également avec beaucoup de réalisme un contexte social terriblement inégalitaire. À partir d'un accident a priori bénin, Vahid Jalilvand construit un thriller moral palpitant.
Le Coup de Coeur de l’équipe du Pôle Cinéma de la Médiathèque José Cabanis : « Le cinéma iranien est décidément à suivre. Si ce film met en scène des personnages a priori coupables, il ne s'agit pas de les condamner mais de les comprendre. La pauvreté et ses conséquences, tout comme les obligations et les interdictions de la société iranienne, sont vues par Vahid Jalilvand comme des raisons valables au drame. Néanmoins, il tient à replacer l'être humain, ses fautes ou ses erreurs au cœur du récit, dans lequel la dignité et le courage rachètent les faux pas. »
Retrouvez à la médiathèque une sélection de documents en lien avec le film !