Candy Land. Le pays des douceurs. Tel est le surnom du relais routier où échoue la pieuse et naïve Remy après s’être barrée du culte religieux dans lequel elle a grandi. Alors qu’elle lutte contre la rigueur de son système de valeurs, aidée par la bienveillance d’un groupe de prostitué·es, les cadavres commencent à s’accumuler. Le quotidien semble tout à coup beaucoup moins doux dans ce no man's land perdu dans le grand ouest américain.

Pour son cinquième long-métrage, John Swab sort de sa zone de confort – le drame policier – pour se frotter au genre slasher. Et quelle tentative que ce Candy Land, véritable plongée dans le quotidien de travailleur·euses du sexe confronté·es à la violence du fondamentalisme religieux ! Porté par un casting formidable, ce voyage au pays des douceurs est une joyeuse réminiscence du cinéma Grindhouse des années 80/90, situé quelque part entre le ludique Scream de Wes Craven et la corrosive Teen Apocalypse Trilogy de Gregg Araki.