Belle et Sébastien
Du 15/06/2016 au 15/06/2016
Pour la petite séquence nostalgie, on se souviendra bien entendu de la fameuse série télévisée diffusée en 1965 sur la première chaîne de l’ORTF. En 1983, il y eut aussi le dessin animé japonais, cousin germain de Heïdi (la petite fille des montagnes), Candy (et son raton laveur domestique) et autres Rémi sans famille… Bon, voilà, on a tous forcément un peu vieilli, on a fait des enfants (ou pas), il y a aujourd’hui pléthore de chaînes de télévision et plus de séries télé que notre temps de cerveau disponible ne pourra jamais en absorber… et voici donc une nouvelle version de Belle et Sébastien, réalisée par le cinéaste voyageur aventurier Nicolas Vanier, qui s’est fait une spécialité des films d’aventure sous la neige (Le Dernier trappeur, L’Enfant des neiges…)
En cette période de fin d’année, c’est le film idéal à voir en famille, celui qui fera l’unanimité au sein des générations, de 8 à 88 ans. Parce que d’abord, c’est très très joli : la montagne, que ce soit sous la neige, sous le soleil, sous la brume, sous la plus, sous le vent, y’a pas à dire, c’est magnifique ! Ensuite parce que c’est un film qui, sans être une éloge de la lenteur, rappelle à quel point les histoires au cinéma doivent prendre le temps de bien se raconter, et ceci est à plus forte raison valable plus pour nos jeunes spectateurs, habitués aux rythmes frénétiques et bruyants de la majorité des productions du cinéma d’animation. Enfin, sans en avoir l’air (et de manière intelligente), c’est aussi un film qui aborde la question de la guerre, de la résistance, du nazisme (le récit ayant été transposé pendant la seconde guerre mondiale, ce qui apporte une dimension héroïque et romanesque au film). Et n’oublions pas non plus la belle histoire d’amitié entre un gosse et une grosse bête à poils. Mine de rien, ça fait beaucoup d’atouts pour un seul film !
Sébastien est un petit garçon réservé qui vit dans les Alpages avec celui qu’il appelle son grand-père. Depuis tout bébé qu’il respire le grand air, il connaît la montagne et ses habitants à deux ou quatre pattes comme sa poche. Et si Sébastien ne sait ni lire ni écrire, il est loin d’avoir les deux pieds dans le même sabot. Son grand-père lui a enseigné bien plus que l’amour de la montagne : la curiosité, le respect de la nature sauvage, plus quelques trucs et astuces pour ne jamais se faire surprendre ni par la météo, ni par la bêtise humaine. Le grand-père n’est pas du genre facile : un peu grande gueule, un peu porté sur la gnôle, un peu misanthrope… mais sans jamais le lui montrer, il adore le gamin.
Le village est en alerte : une bête féroce, tendance Gévaudan, décime les troupeaux. Des battues sont organisées pour la traquer… Pendant ce temps, les officiers nazis organisent l’occupation et imposent leurs règles draconiennes dans le quotidien jusqu’ici bien tranquille de ce petit bout de paradis alpin. En cachette, quelques hommes et femmes de bonne volonté organisent le passage de familles juives de l’autre côté, en Suisse. Sébastien va être confronté à la brutalité sauvage des hommes… heureusement, il va faire la plus belle des rencontres…