ASSURANCE SUR LA MORT

Walter Neff, courtier exemplaire d’une compagnie d’assurances, rencontre un jour Phyllis Dietrichson, une jeune femme qui ne le laisse pas indifférent. Elle vit avec un type plus âgé qu’elle – ayant déjà eu une fille d’un premier mariage –  et fait bien comprendre à Walter qu’elle n’a que faire de cet homme qui n’a aucun égard pour elle. Elle lui suggère alors de convaincre son époux de souscrire à une assurance-vie, dans le but de pouvoir la partager avec son nouvel amant. Pour cela bien sûr, il faut que le mari meure.

Assurance sur la mort est un classique parmi les classiques du film noir : impeccable, implacable, inexorable. Tout y est : un scénario sans faille, un couple tendu par le désir et maudit par dieu, une ambiance et des décors à la fois réalistes et stylisés par un noir et blanc impressionnant, une sensation d’inéluctable fatalité qu’accompagnent les accents funèbres de la musique de Miklos Rosza... Une réussite indéniable qui maintient une tension permanente alors même que nous connaissons le dénouement dès le début : du grand art !