ANINA

« J'ai rencontré Alfredo Soderguit et ses compagnons à Montevideo, alors qu'ils préparaient ce long métrage, une équipe de jeunes gens qui ne baissaient pas les bras malgré des circonstances difficiles. Je découvre aujourd’hui une œuvre aboutie, sans faille, un style personnel, une image toujours belle et contrôlée, couleurs, collages, matières, une animation particulière avec une innocence propre à parler aux enfants, mais pleine de subtilité. Et le propos important est exposé avec simplicité et efficacité. J'imagine tous les enfants tendus vers l'écran, le cœur battant – c'est leur monde et leurs problèmes – et sortant de la projection apaisés, rassurés, et prêts à bien vivre leur quotidien. » (Michel Ocelot)

Avec un parrainage pareil, vous pensez bien que notre curiosité pour ce film était à son maximum, ajoutez à cela le fait que le film nous vienne d’Uruguay (pays lointain à la fragile cinématographie) et vous comprendrez que nous nous sommes précipités pour faire la connaissance de cette petite Anina. Et quelle rencontre ! Anina Yatay Salas est une petite fille de dix ans qui déteste les palindromes. Non, non, il ne s’agit pas d’une bête féroce mais d’un mot qui se lit dans les deux sens. Par exemple ses prénoms sont des palindromes : Anina, en voilà un ! Yatay, et de deux ! et hop un petit troisième : Salas. La petite fille n’aime pas ça du tout et dans la cour de l’école, les autres enfants se moquent et l’appelle « palinbête ». Espiègle et pleine d’imagination, Anina est pourtant persuadée que les palindromes recèlent un pouvoir magique qui peut inverser les difficultés. Et des problèmes, la fillette en a… Le quotidien d’une petite fille de dix ans peut être compliqué, entre les copines, les amours non avouées, les parents qui ne comprennent pas toujours et l’école… d’ailleurs elle vient d’être convoquée par la directrice suite à une bagarre avec Yisel, son ennemie jurée. Ces deux-là vont devoir faire face à une très étrange punition…