


MERCREDI 13 FÉVRIER à 13H30
Dans le cadre de La Quinzaine en Actions, proposée par La Quinzaine des Réalisateurs, projection unique suivie d'un échange avec la co-scénariste Yasmina Nini-Faucon.
(Achetez vos places dès le 02/02)
AMIN
Du 13/02/2019 au 13/02/2019
QUINZAINE DES RÉALISATEURS • FESTIVAL DE CANNES 2018
« Je vis dans une société et une époque données et je ne conçois pas de m’intéresser à une expression comme le cinéma tout en me désintéressant du monde et de l’époque dans laquelle je vis. » Philippe Faucon
Amin, ouvrier journalier sur les chantiers de construction, vit en France, à Saint-Denis, dans un foyer de travailleurs immigrés. Il vient du Sénégal où il a laissé sa femme Aïcha et ses trois enfants. Ceux-ci souffrent de son absence mais sont forcés d'accepter cette situation car plusieurs personnes vivent de l'argent envoyé par Amin chaque mois. De retour à Paris après un bref voyage au pays, il est employé pour des travaux d’aménagement dans la maison d’une infirmière divorcée, Gabrielle. Ces deux solitudes vont peu à peu se rapprocher...
Philippe Faucon est un cinéaste modeste et subtil. Il construit avec un grand sens de l'épure des portraits singuliers et gorgés d'humanité et témoigne d'un attachement particulier à celles et ceux que l'on peut considérer comme les « invisibles » de la société française. Par petites touches précises, il parvient à retranscrire la complexité de ses personnages, des situations qu'ils traversent et du contexte de leurs vies. Après le succès de Fatima, Amin s'articule autour de la question de la séparation : le déracinement et l'exil d'un côté ou l'individualisme et l'isolement de nos sociétés modernes de l'autre. À partir de ses deux magnifiques personnages principaux, Philippe Faucon ouvre également son regard – dénué de tout jugement – à l'enchevêtrement des relations et des situations qui composent leurs existences. Montrer avec tant de délicatesse et de sensualité les aspects intimes et sociaux du quotidien d'un travailleur immigré vaut plus que tous les discours : Philippe Faucon prouve avec Amin qu'il est un cinéaste aussi discret qu'essentiel.