A HOUSE IN JERUSALEM

La jeune Rebecca quitte l’Angleterre avec son père pour venir s’installer à Jérusalem-Ouest, dans un quartier connu sous le nom de « Vallée des fantômes ». Ils tentent de surmonter ensemble la mort accidentelle de leur femme et mère en s’engageant dans une nouvelle vie en Israël. Mais les tensions entre le père débordé et sa fille rebelle sont bientôt exacerbées par une série d’événements mystérieux... Rebecca découvre au fond du puits de la cour une vieille poupée abandonnée. La maison semble habitée par l’esprit d’une enfant qui a jadis perdu ses parents, chassés par des hommes en armes. La fillette entraîne Rebecca dans une véritable quête initiatique dans laquelle passé et présent se mêlent par petites touches.

Après Amours, larcins et autres complications en 2015 et The reports on Sarah and Saleem en 2018, le cinéaste palestinien Muayad Alayan – toujours accompagné de son co-scénariste Rami Musa Alayan – revient avec A house in Jerusalem. À travers cette exploration de la mémoire personnelle comme de la mémoire collective, du chagrin individuel de la perte en même temps que du traumatisme de toute une société, le film convoque les fantômes de la nakba dans un récit intimiste et émouvant, vu par les yeux de la jeune Rebecca. La fable fantastique se met ici au service du réel, dans une mise en scène classique parfaitement maîtrisée.

(L’équipe de Ciné-Palestine Toulouse Occitanie)